La Sophrologie
La sophrologie (du grec ancien σῶς / sôs (« bien portant »), φρήν / phrến (« conscience ») et -λογία / -logía (« étude »)) est une technique de développement personnel1,2,3, qui s’intéresse à l’étude de la conscience individuelle, dans une approche phénoménologique visant à tenir compte de l’historicité de chacun4. Elle a été créée en 1960 par Alfonso Caycedo, médecin neuropsychiatre colombien, qui l’a ensuite renommée en sophrologie caycédienne pour se distinguer d’autres courants de la même méthode apparus par la suite.
Divers courants
Le mot « sophrologie » n’a jamais été protégé dans son usage public5 et diverses écoles de formation à la sophrologie se sont ouvertes, variant le contenu des apprentissages, sans l’accord de Caycedo. Ce dernier a alors trouvé une nouvelle appellation, « sophrologie caycédienne », cette fois déposée à La Haye6 breveté à l’OMPI (organisme de protection mondiale des propriétés intellectuelles et droits d’auteur).
Ainsi en France :
- le concept a été récupéré dans les domaines de la formation, du coaching, du marketing, du bien-être ;
- la liberté d’entreprendre a permis de contourner les principes de la sophrologie caycédienne ;
- on a essayé d’y intégrer d’autres techniques (hypnose, yoga, massages, cognitivisme, PNL, Qi Gong, etc.)
- le découragement d’anciens membres de l’école caycédienne (rigueur sémantique, formation et pratique continue, améliorations de la méthode, lenteur des instances académiques) a conduit à des écoles alternatives.
Ainsi s’est constitué au fil du temps un mouvement multiple (écoles, syndicat, observatoire, instituts de formations, cabinets de sophrologues…) au vocable proche mais aux pratiques plus ou moins éloignées des fondements et de celles de Caycedo7.
La sophrologie caycédienne
La sophrologie caycédienne (d’abord créée sous l’appellation de « sophrologie » par Alfonso Caycedo en 1960, le qualificatif « caycédienne » a été ajouté et labellisé en 1989) est présentée entre autres comme méthode de développement personnel et de gestion du stress par son créateur lors de sa déclaration à Récife en 19778.
Critique
Selon Paul Ranc, diacre de l’Église évangélique réformée du canton de Vaud9, « la dérive de la sophrologie était prévisible. Se situant aux confins du Nouvel Âge (hypnose, training autogène, yoga) et de la médecine traditionnelle (notamment la psychiatrie et la médecine psychosomatique), la sophrologie n’a aucun point de repère solide. Basée avant tout sur l’expérience subjective de la personne et ne disposant d’aucun moyen d’évaluation objectif, la sophrologie était condamnée à des écarts de doctrine » et « des hommes ou des femmes ayant une connaissance plus ou moins grande de la technique sophronique se mettent à offrir des « cocktails » de « thérapies libératrices », telles que la sophrologie, la parapsychologie, le mysticisme, l’orientalisme et aussi la voyance ou la médiumnité ! Ces nouveaux « marchands de bonheur » prolifèrent un peu partout et la guerre est déclarée entre les néo-sophrologues et les sophrologues orthodoxes. »
Le Ministère de la Santé en France a publié au Journal officiel du 21 septembre 2004 sa position sur cette méthode10 : « La sophrologie n’est pas une discipline définie ni reconnue dans le cadre du code de la santé publique. » mais indique, dans le journal officiel du 26 janvier 2010, que les formations de sophrologie sont des formations connues dans le milieu de la gériatrie11.
Selon Léon Chertok, la sophrologie ne serait que de l’hypnose, rebaptisée parce qu’il y aurait un tabou autour de ce terme12.
Il est possible que d’autres techniques comme la méditation pleine conscience partagent des points communs avec la sophrologie13. Ces principes sont plus codifiés. Cette technique souhaite s’inscrire dans une démarche d’évaluation expérimentale comme les thérapies cognitivo-comportementales.
Diplômes
Certaines formations de sophrologie bénéficient aujourd’hui d’une inscription au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) de niveau III (nomenclature de 1969)14. Cette inscription permet de bénéficier d’une prise en charge au titre de la formation professionnelle et de la validation des acquis de l’expérience (VAE).
Voilà donc un bon article, bien passionnant. J’ai beaucoup aimé et n’hésiterai pas à le recommander, c’est pas mal du tout ! Elsa Mondriet